En lien avec le débat de la Fondation sur la compétitivité sur le thème « Que faut-il ne pas faire pour aider nos entreprises ? », la Fondation pour l’innovation politique vous propose un coup d’œil sur la compétitivité française. Forces et faiblesses de l’Hexagone, propositions du rapport Gallois, mesures adoptées par le gouvernement et comparaisons internationales, afin d’avoir une vision d’ensemble d’un problème qui conditionne notre croissance économique.
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Vincent Destrez–Ostrowski et Julien Gonzalez
Crédit photo : Flickr_Céline Diais
Commentaires
Sans doute faut-il aider les entreprises à devenir plus compétitives. Cependant nous devrions nous interroger sur les aides qui leur ont été données au fil du temps. Aux heures des profits, avant la crise, les entrepreneurs n’ont pas investi dans leurs entreprises et aujourd’hui l’on nous dit que l’épargne des français doit les soutenir : incongru, n’est-ce pas ? Le salaire médian en France est un des plus bas d’Europe. Les dépenses deschefs d’entreprise en matière de salaire n’ont pas été affectées à la rétribution de leurs salariés mais au budget d’un Etat Providence toujours plus généreux avec ceux qui sont inactifs ou moins actifs (fonctionnaires, retraités de la fonction publique, fonction publique hospitalière, régimes spéciaux, retraités étrangers qui n’ont jamais cotisé en France, etc). Pourquoi les salariés du secteur privé seraient-ils encore et toujours la chair à canon des guerres économiques ? Etre salarié du privé fait courir tous les risques. La réforme du travail et celle annoncée des retraites va fragiliser leur pouvoir d’achat, leur possibilité de se loger et de se soigner, de prendre en charge la formation de leurs enfants puisqu’ils ne bénéficient pas de bourses et enfin les faire entrer dans la précarité abien avant l’âge de la retraite. Ils assurent eux-mêmes leur avenir en tentant d’épargner et se privent donc au quotidien pour mobiliser cette épargne. Et, les « experts » nous disent que ces fonds doivent être placés dans l’épargne risquée pour satisfaire à la fois les chefs d’entreprise et l’Etat en faillite !
Que signifient « universalité », « égalité », « fraternité », « justice » quand ceux qui contribuent par leurs efforts tout au long de leur vie et jusqu’à la mort à la survie économique de notre pays sont négligés et instrumentalisés. La fin ne justifie pas les moyens, pas tous les moyens. A croire que nos élites auto-proclamées confondent dans un même mouvement le cynisme et l’esclavage.
Très intéressant votre « Coup d’oeil sur la compétitivité ». Permettez-moi deux remarques :
1/ La compétitivité d’une entreprise, c’est sa capacité à écouler les biens et services qu’elle produit, aussi bien sur les marchés extérieurs que sur le marché domestique. La compétitivité concerne donc tout autant la capacité à exporter que la capacité à faire face à la concurrence étrangère au plan interne, et in fine, à réduire les importations.
2/ A propos de la compétitivité hors prix, les auteurs évoquent le rôle des Etats dans le soutien à l’innovation. Sans remettre en cause cette affirmation, il faut relever que l’un des pays les plus innovateurs au monde, la Suisse, ne dispose d’aucune politique publique de soutien à l’innovation. Dès lors que le fiscalité est « amicale », que les marchés, y compris celui du travail, sont fluides, que le système de formation est performant, etc., il n’est nul besoin d’une politique publique de soutien à l’innovation.
Bien à vous.