L’hôpital est un lieu chargé d’éthique. Le plus grand dénuement y côtoie des trésors d’humanité et d’hospitalité, nés de cette incroyable capacité à se soucier des autres qui habite un tel lieu. Si l’hôpital n’oblige pas à porter attention à la présence de l’autre, au moins sollicite-t-il chacun dans son humanité. Au fil d’une démarche traversée d’un altruisme rousseauiste, Emmanuel Hirsch promeut les valeurs d’une démocratie sanitaire fondée sur cette capacité d’accueil qui conditionne la possibilité de faire face aux problèmes posés par le malheur social et en particulier certaines formes de marginalité.
Permettez-moi de modifier la première phrase de l’article d’Emmanuel Hirsch
concernant l’éthique du soin. Au lieu de « est, » je proposerais de
remplacer un fait par une interrogation, voire une recommandation, sinon
une directive. La première propose de faire appel à la forme
interrogative « l’hôpital est-il »…et les suivantes une injonction,
sinon une prière: « devrait être »…Il est dommage et frustrant que la
seule section des soins qui applique rigoureusement cette forme
grammaticale et la transforme en réalité est celle des soins palliatifs.
Elle est la seule à disposer et à manier avec douceur, délicatesse
sinon amour, la pharmacologie de la tendresse, du « care », le souci de
l’autre manifesté par l’accompagnement, la présence, le don, la
disponibilité pour sa réception. La médecine traditionnelle délaisse
trop souvent cette thérapeutique au profit de celle du médicament, de
dispositifs ingénieux ou malencontreusement défectueux qu’elle fait mine
de privilégier au regard du patient en fin de vie et de sa famille.
C’est cela l’expression de la véritable humanité, de l’altruisme, de
l’accueil plus que la réclamation insistante aux guichets anonymes des
établissement de soin des documents décrivant l’identité, l’origine et
les conditions de vie et d’appartenance des demandeurs d’aide.
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Permettez-moi de modifier la première phrase de l’article d’Emmanuel Hirsch
concernant l’éthique du soin. Au lieu de « est, » je proposerais de
remplacer un fait par une interrogation, voire une recommandation, sinon
une directive. La première propose de faire appel à la forme
interrogative « l’hôpital est-il »…et les suivantes une injonction,
sinon une prière: « devrait être »…Il est dommage et frustrant que la
seule section des soins qui applique rigoureusement cette forme
grammaticale et la transforme en réalité est celle des soins palliatifs.
Elle est la seule à disposer et à manier avec douceur, délicatesse
sinon amour, la pharmacologie de la tendresse, du « care », le souci de
l’autre manifesté par l’accompagnement, la présence, le don, la
disponibilité pour sa réception. La médecine traditionnelle délaisse
trop souvent cette thérapeutique au profit de celle du médicament, de
dispositifs ingénieux ou malencontreusement défectueux qu’elle fait mine
de privilégier au regard du patient en fin de vie et de sa famille.
C’est cela l’expression de la véritable humanité, de l’altruisme, de
l’accueil plus que la réclamation insistante aux guichets anonymes des
établissement de soin des documents décrivant l’identité, l’origine et
les conditions de vie et d’appartenance des demandeurs d’aide.