Faire de l’Europe une marque multinationale, tel est le défi lancé par William Spac dans son article publié sur 27etc., blog européen abrité par slate.fr ! De Spaak à Spac, une nouvelle étape serait franchie : il ne s’agit plus de faciliter le commerce en Europe, mais de commercialiser Europe. A priori, la crise actuelle de l’euro et la montée de l’euroscepticisme ne semblent guère encourager cette idée. En même temps, l’Europe ne s’y résume pas. Elle est aussi symbole de culture et d’histoire.
Sur Euractiv, site d’informations européennes, le doyen de l’INSEAD Dipak C. Jain précise qu’il est important de distinguer notre perception interne de l’Europe de celle extérieure. Le rêve européen apparaît alors similaire à l’American Dream : tout le monde souhaite y accéder, mais une fois le rêve atteint, ressurgit le désir d’aller voir vers de plus verts pâturages. C’est pourquoi Dipak C. Jain insiste sur l’adoption d’une bonne stratégie de communication et de marketing autour de la marque E.U.R.O.P.E., qui contiendrait en elle seule un riche slogan : E pour Education ; U pour Unification de la vision ; R pour Racines ; O pour Ouverture ; P pour Positivité de l’attitude : et enfin E pour Environnement. On en proclamerait presque Europe is beautiful !
Un léger bémol apparaît néanmoins dans la simplicité avec laquelle William Spac décrit la création d’une telle marque : il suffirait d’un design et de couleurs à la finlandaise, d’un slogan accrocheur à la britannique et d’un tour de main à la française ou à l’italienne… Si ce tour d’Europe des stéréotypes est un bon moyen de répartir les tâches, il faudra juste espérer que les citoyens y verront une unité par-delà les préjugés. En tout cas, une chose est sûre : les Pères fondateurs auraient certainement apprécié le concept.
Cette idée d’une « marque pays ou région » semble dans l’air du temps. Dans une prochaine note publiée à la Fondapol et intitulée La Compétitivité par la qualité, Emmanuel Combe propose de développer une « marque France ». A l’image du Swiss made de qualité, on passerait du made in France au France made, une idée à l’avenir prometteur…
Sources : Euractiv, Slate.fr
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