Après de longues heures de négociations, les membres de la commission gouvernementale ont tranché: l’Allemagne n’utilisera plus le nucléaire d’ici fin 2022 devenant ainsi la première puissance industrielle mondiale à renoncer à cette énergie.
A la suite de la catastrophe de Fukushima, Angela Merkel avait pris la décision de fermer les sept plus anciens réacteurs du parc allemand qui étaient sujets à des pannes répétitives. Selon, le ministre allemand de l’Environnement, ils ne seront pas réactivés En revanche, les trois réacteurs les plus récents continueront de fonctionner jusqu‘à la fin 2022. Le 6 juin, la coalition au pouvoir à Berlin présentera son projet de loi proposant une date de sortie du nucléaire. La fermeture de 17 réacteurs en onze ans coûterait 40 milliards d’euros au pays. L’arrêt de l’énergie nucléaire est loin de faire l’unanimité, notamment auprès du monde de l’industrie qui prédit une pénurie d’énergie si la sortie du nucléaire s’opère de façon trop rapide. Les centrales atomiques couvrent actuellement 22 % des besoins de l’Allemagne en électricité, d’ici à 2022, le pays devra donc trouver un autre moyen de produire de l’énergie.
En optant pour la fin du nucléaire civil, Angela Merkel revient sur l’une des mesures les plus fortes de son second mandat, qui était également une de ses promesses de campagne pour les législatives de 2009. Fin 2010, elle avait fait voter un prolongement de douze ans de la durée légale d’exploitation des réacteurs du pays malgré l’opposition de l’opinion publique.
Sources : lemonde.fr, lefigaro.fr
Commentaires
Personne n’a pris en compte le risque d’un accident nucléaire et le coût important que cela générerai pendant des décennies tant du point de vue de la pollution que de la santé humaine à long terme.
Demandons au Japonais ce que va leur coûter l’accident de Fukushima, sachant que les soins de santé aux personnes irradiées ne sont pas encore comptabilisés.
Peut-on comptabiliser la pollution à long terme des déchets radioactifs enfouis sous terre ?
Dans notre monde où la finance doit tout dicter, nous avons oublié la fragilité de la nature face à la destruction insidieuse du nucléaire.
Qui de nos politiques, qui de nos think tanks ou qui des hauts responsables de TEPCO auraient aujourd’hui le courage d’aller sur le site de Fukushima et proclamer tout haut qu’il n’y a aucun danger avec le nucléaire. QUI ?