2014 est l’année du 70ème anniversaire du droit de vote des femmes. C’est pour nous l’occasion de vous présenter un important travail de recherche et de mémoire mené par notre équipe. Au cours de l’été 2009, des membres de la Fondation ont sillonné la France pour recueillir les témoignages de 18 femmes qui ont été parmi les premières votantes en 1945. Les souvenirs de ces citoyennes permettent de prendre pleinement conscience du bouleversement qu’a représenté ce moment historique pour les femmes mais également pour la démocratie de notre pays. Il est au cœur de l’activité de la Fondapol, fondation reconnue d’utilité publique, d’assurer la transmission du savoir des différents objets de la science politique. L’instauration progressive du suffrage universel en deux temps, d’abord masculin en 1848 puis universel à proprement parler en 1944 est un élément essentiel de notre histoire, jalonnée d’avancées progressistes. Nous avons souhaité participer à la conservation du patrimoine que représente le témoignage de ces premières actrices de la démocratie française.
Aujourd’hui, nous partageons avec vous le récit d’Etiennette Clauzure qui avait 24 ans lorsqu’elle a voté pour la première fois lors des élections municipales d’avril 1945. Elle est la première d’une série de huit vidéos mises en ligne tout au long de la semaine au rythme d’une par jour.
Ces témoignages ont été recueillis par Charlotte Duc-Bragues.
Anaïs Allemand
Les premières électrices françaises… par fondapol
Photo : Flickr_Kheel_Center_Cornell_University
Commentaires
Les dernières élections viennent de se terminer.
Ayons une pensée pour ces pionnières qui en 1945 ont donné l’exemple en franchissant les rideaux des isoloirs pour voter car enfin les femmes avaient la possibilité de s’exprimer. Hélas, beaucoup ne se sont pas déplacées.
Souvent les urnes étaient placées en hauteur, certainement pour squeezer l’électrice « trop petite pour voter ».
Dans le regard de certaines femmes, ont peu y voir l’émotion d’être enfin reconnues comme citoyennes à part entière et non plus cantonnées dans les cuisines, à la lessive ou comme mères porteuses de chairs à canons.
Nous pouvons penser qu’aujourd’hui la société à changé mais, méfions-nous, les extrémistes de tous bords sont à nos portes, si nous n’y prenons garde, la liberté de penser risque de nous coûter.