Le système de prise en charge des frais d’inscription universitaire. L’exemple du Royaume-Uni
Le système d’enseignement supérieur a connu ces dernières années dans plusieurs pays européens d’importantes réformes. David Mascré s’est plus particulièrement intéressé aux réformes du système britannique, reconnu depuis longtemps pour sa qualité et sa performance. En un temps où l’université française semble traversée par une grave crise d’identité et où se pose la question de la pérennisation de son financement, l’étude du cas britannique et la comparaison avec les autres systèmes de l’OCDE permettent d’approfondir la réflexion.Aux antipodes du système français, le système britannique se caractérise par sa santé et son adaptabilité aux évolutions du marché de l’enseignement supérieur. Il compte sept caractéristiques :
- Un taux d’activité des étudiants très élevé.
- Un niveau très hétérogène des étudiants entrant à l’université
- Une logique de sélection
- Une gestion régionale, et non nationale comme en France, des établissements supérieurs.
- Une faible influence du Ministère de l’enseignement supérieur sur la structuration et l’organisation des universités.
- Une autonomie des universités, aussi bien financièrement, que professionnellement (chois des professeurs), et scolairement (définition es programmes).
- Des frais d’inscriptions systématiques.
L’acte politique majeur a été l’adoption en automne 2004 du Higher Education Act, qui donne la possibilité aux universités de trouver de nouveaux financements et de percevoir des droits d’inscriptions plus élevés qu’auparavant (les étudiants devant les rembourser une fois entrés dans la vie active). Cette réforme est globalement bien reçue, y compris dans le milieu étudiant.
La question du financement de l’enseignement supérieur et de la prise en charge des frais d’inscription ne constitue pas une problématique exclusivement britannique, puisqu’elle affecte l’ensemble des pays développés. David Mascré s’est donc attaché à comparer les politiques des différents pays de l’OCDE, relevant le caractère extrêmement contrasté des pratiques en vigueur en matière de financement des universités et de versements des frais de scolarités.
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