L’intelligence artificielle est l’un des sujets de bouleversements majeurs qui affectent notre époque. Rarement une évolution technologique n’aura engendré autant d’opportunités de résolutions de problèmes, autant de changements dans les usages, autant de peurs.
Pourtant, il ne s’agit absolument pas d’une rupture technologique. L’intelligence artificielle s’inscrit dans la continuité de l’informatique dont la puissance de calcul ne cesse de croître, augmentée par la disponibilité de grandes masses de données que le monde Internet sait agréger.
L’intelligence artificielle ne se résume pas à gagner les championnats du monde de GO ; elle permet maintenant aux voitures de rouler sans conducteurs, aux robots de devenir de plus en plus autonomes, aux médecins de faire des diagnostics plus fins, aux avocats de faire des contrats plus précis. Après l’information, puis la connaissance, c’est maintenant au tour de l’expertise d’être disponible partout, accessible à tous. Sa rareté, qui jusqu’ici a été source d’un profit légitime mais considérable, est en passe de se transformer en abondance. Seuls les experts les plus pointus, qui auront compris comment tirer parti de la nouveauté qu’apporte l’intelligence artificielle, survivront. Mais c’est potentiellement une très bonne nouvelle pour l’ensemble de l’humanité.
Serge Soudoplatoff est un expert de l’Internet, cofondateur de Sooyoos, Scanderia et Mentia. Il a précédemment publié La blockchain, ou la confiance distribuée (Fondation pour l’innovation politique, 2016) ainsi que Pour la croissance, la débureaucratisation par la confiance (Fondation pour l’innovation politique, 2013).
Présentation de la note L’intelligence artificielle : l’expertise partout, accessible à tous, par son auteur Serge Soudoplatoff
Commentaires
Une référence intéressante que celle de la banalité du mal dHannah Arendt. La monstruosité et linhumain existe en chacun et peut se manifester dans certaines circonstances. A ceci près quelle établit ceci comme un choix : le choix de continuer à penser ou de cesser de penser par soi-même pour adhérer (au sens adhésif de coller) aux discours tenus et à la langue de lautre qui empêche la capacité à penser par soi-même. Lexemple pendant la Seconde guerre mondiale des juifs nommés cafards pour faire accepter son extermination en est un exemple flagrant. Cependant jai limpression que ceci sapplique aux petites mains du mal, à ses opérateurs dans des rouages mécaniques. Negan se présente comme un meneur. Na-t-il dès lors pas des prédispositions éclatant au grand jour à loccasion de ce cataclysme? Un récit intéressant pour ma part explorerait cet aspect : de la part de lévénement comme déclencheur et de la part de lindividu comme présentant de façon latente tous les aspects discrets de sadisme, de psychopathie (manque dempathie) prêts à émerger. Mais je pense que le propos de Kirkman est plus sociologique : un être humain plongé dans ces épreuves et confronté à la survie devient un être qui ne pense plus. Voilà son immunité face aux zombies : il a déjà renoncé à son cerveau au profit de son phallus barbelé.
Effectivement, le « partage lucide de ressources » que nous pratiquons au sein denotre Club (Les Eco Business Angels) est facilité grandement par « L’EXPERTISE PARTOUT ACCESSIBLE À TOUS ».Mais accessible comment par quels canneaux « fiables », le nombre considérable des informations traitées incitent certains à manipuler les données pour infléchir une ou plusieurs tendances. des futurs possibles? N’ayons pas peur. Mais ne soyons pas naïfs ! Car les plu rapides ne sont pas forcément les plus vertueuxs …