La Pologne se lance dans l’open data
Fondapol | 27 mai 2011
Le Premier ministre polonais Donald Tusk vient d’annoncer, au cours d’une réunion avec des ONG, des entrepreneurs, des blogueurs, et des acteurs de l’internet, que la Pologne était en passe de se lancer dans l’ « open gouvernment ». Dans l’ordre du jour de cette réunion, ont été inscrites plusieurs autres questions liées aux usages de l’internet : le bloquage de certains sites, la rétention des données des télécoms, et la régulation du réseau.
S’agissant des données publiques, le Premier ministre a rappelé que le gouvernement a adopté les principes d’un projet de loi sur la réutilisation et le traitement de l’information publique qui devra être considérée comme la propriété du public, et à ce titre, entièrement accessible et disponible pour l’usage qu’il souhaitera en faire. « Ce qui est créé avec l’argent public est dans le domaine public, tout comme ceux qui veulent l’utiliser d’une manière choisie par eux» a déclaré Donald Tusk.
Le Premier ministre a souligné la nécessité de définir précisément quelles informations produites ou acquises par les organismes publics ne devaient pas être rendues publiques. Hormis les données classées « secret d’Etat », il pourrait y avoir aussi une nouvelle catégorie de données dont la publication serait jugée non pertinente et contraire aux intérêts du pays, comme par exemple les informations concernant les experts mandatés dans des négociations financières menées par le Trésor. Les répertoires de données seront très précis.
Quant au filtrage des sites web, Donald Tusk a fait remarquer qu’il s’agit de faire des choix et de décider s’il vaut mieux risquer l’exposition à des sites interdits, tels les sites pédophiles, ou une ingérence excessive de l’Etat dans les usages de l’internet. « Je crois que vous devez utiliser tous les outils disponibles et si vous voyez le mal, réagissez… Nous pouvons nous battre », a assuré le Premier ministre.
Le débat se poursuivra avec une autre réunion prévue pour la fin du mois de juin avec les représentants des ONG, et les blogueurs.
Claude Sadaj
Aucun commentaire.