Open Government 2011
Fondapol | 19 janvier 2011
Memorandum on Transparency and Open Government adressée en début d’année par le Président Obama à ses directions administratives. Cette note les engage à formuler dans un délai de 120 jours, un ensemble de recommandations destinées à alimenter la directive d’ « open government » que les instances administratives et les agences autonomes devront dorénavant appliquer. Dans cette note, le président Obama déclarait explicitement : « Nous travaillerons ensemble pour maintenir la confiance avec le public et établir un système de transparence, de participation et de collaboration publiques. L’ouverture renforcera notre démocratie et sera le moteur de notre efficacité en matière de gouvernement ». En d’autres termes, il s’agit dorénavant pour l’administration Obama d’offrir aux Américains les moyens concrets de participer à l’élaboration des actions politiques et de donner le meilleur de l’expertise collective. Au cœur du processus d’ « open government », il y a la question du changement des relations entre le gouvernement et le peuple américain.
L’un des défis pour mener à bien ce changement est maintenant de trouver les outils et les méthodes concrètes adaptés aux prochaines vagues de consultations publiques. C’est pourquoi les autorités administratives des plus hauts niveaux lancent leur première consultation sur la conception de l’outil lui-même et ceci jusqu’au 23 janvier pour obtenir du public toute suggestion utile à son amélioration. Il s’agit d’une extension du programme « Performance management » conduit par l’Office of management and budget (OMB), équivalent de notre ministère du budget. Le site de consultation s’appuie sur la plateforme de l’ « Open government initiative », où un wiki a été installé pour permettre aux contributeurs de s’exprimer. Tout ce travail d’interaction ne fait que commencer, il arrive à la suite du SAVE Award, concours 2009 récompensant les meilleures idées proposées par les employés des services publics pour perfectionner les services et rationaliser les dépenses.
Ainsi, à partir de la plateforme « Open government » , les fonctionnaires vont pouvoir poser des questions et lancer des discussions. L’objectif est de faire naître une forme d’expertise collective et d’y puiser des idées. Le public contributeur est assimilé à un réseau d’experts (ExpertNet), nom provisoire également soumis à la discussion publique. Il s’agit en effet de n’exclure personne, et de donner le sentiment aux Américains « ordinaires » que leur participation compte tout autant que celle des spécialistes.
Pour mener à bien cette consultation sur le processus de participation, un premier sujet est donné en exemple dans le wiki. On peut lire dans son introduction que le but est de recueillir :
– toute suggestion d’amélioration du process présenté ;
– toute question ayant à voir avec les aspects juridiques, politiques, techniques soulevés par le dispositif ;
– tout outil susceptible de supporter le process décrit à cette étape ;
– toute information concernant une quelconque organisation qui aurait une plateforme similaire.
Et en conclusion, les premières pistes de questionnement ouvrent le débat public. Elles concernent un certain type de difficultés auxquelles les agents sont confrontés quand ils consultent le public, comme par exemple la manière d’installer un sujet, de poser des questions, de bien les formuler pour obtenir de bonnes réponses, ainsi que le choix des contenus à intégrer dans les guides d’élaboration des questions et dans les tutoriels, etc.. Et évidemment, reste la question de savoir comment traiter les commentaires additionnels entre le public et l’initiateur de la question sans submerger ce dernier.
Ces exemples sont significatifs de la volonté réelle de construire une communication avec les citoyens. C’est, selon les propos du président Obama, la nouvelle manière de résoudre les problèmes de l’époque et de la nation américaine, en impliquant les Américains dans la politique qui affecte leur existence. En ce début d’année 2011, le programme est donc réaffirmé.
Claude Sadaj
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