Balances extérieures : les vertus du déséquilibre

Bruno Bensasson | 24 juin 2025

Des voix s'élèvent des deux côtés de l'Atlantique contre une trop forte circulation des capitaux. Elle peut pourtant bénéficier aux pays qui s'y adonnent, en assurant une meilleure rentabilité aux prêteurs et une épargne utile à l'emprunteur.

Les derniers mois ont jeté un doute sérieux sur les avantages du protectionnisme, même parmi ses défenseurs les plus zélés. Si un protectionnisme ciblé se justifie pour développer des industries naissantes ou préserver des industries vitales, théorie et pratique montrent que le libre-échange bénéficie largement aux pays qui s’y livrent : il leur permet de se concentrer sur ce qu’ils font le mieux – leurs avantages comparatifs – et de satisfaire le reste de leurs besoins par les imports.

Comment financer ces imports de biens et services ? Tôt ou tard par des exports. Mais faut-il à chaque instant que les exports égalent les imports et que le solde commercial soit équilibré ? Doit-on reprocher à la Chine de dégager des excédents en inondant les marchés de produits supposément subventionnés ou, inversement, reprocher aux Etats-Unis d’entretenir depuis 20 ans un large déficit, autrement dit de dépenser, aux frais des autres, plus qu’ils produisent ?

Par Bruno Bensasson industriel de l’énergie, conseiller indépendant, chroniqueur aux « Echos » et membre du Conseil scientifique de la Fondapol.

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