
Italie, Pays-Bas, Autriche : quel populisme ?
Gilles Vergnon | 16 juillet 2025
Adaptation
Les trois notes publiées par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), toutes signées par des spécialistes reconnus, portent sur trois des principales formations européennes classées à l’extrême droite et/ou qualifiées de « populistes ». Se coulent-elles dans les institutions de leur pays ?
Plasticité
Rappelons que Giorgia Meloni fut en 2008 ministre de lajeunesse au titre de l’Alliance nationale, dans l’un des cabinets de Silvio Berlusconi et que le FPÔ fut déjà associé aux conservateurs en 1999… et aux sociauxdémocrates du SPÔ dans les gouvernements de Fred Sinowatz et Franz Vranitsky de 1983 à 1986, ce qui nous rappelle la plasticité des systèmes parlementaires et des cultures politiques, en-dehors de l’hexagone et de la péninsule ibérique… Fratelli d’Itaba, le PVV et le FPÔ partagent points communs et différences. Parmi les premiers, un positionnement de combat contre l’immigration, contre « /’ écologie punitive », particulièrement accentué aux Pays-Bas, deuxième exportateur agricole mondial, longtemps un des grands bénéficiaires de la PAC, où de nombreuses fermes étaient menacées par les décisions du gouvernement précédent de Mark Rutte. Autrichiens, Italiens et Néerlandais se rejoignent également dans la promotion de la ruralité et des traditions tout en promouvant un libéralisme balancé par la défense des « petits ». Si l’« euroscepticisme » est fortement affirmé dans les rangs du PVV et du FPÔ, il est plus nuancé en Italie, pays fondateur de l’Union et chez une Giorgia Meloni très « occidentaliste ».
Marco Tarchi, Fratelli d’italia : héritage néofasdste, populisme et conservatisme, Fondapol, février 2024
Christophe de Voogd, Victoire populiste aux Pays-Bas : spécijkité nationale ou paradigme européen ?, Fondapol, avril 2024
Patrick Moreau, Le FPÔ au défi de l’Europe : radicalité idéologique et contrainte électorale en Autriche, Fondapol, avril 2024

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