Les modalités du contrôle citoyen des démocraties exécutives

Luc Fournial | 09 mai 2025

Approche comparée Grèce, Italie, France et Espagne

Des systèmes politiques remis en question
Ces quatre démocraties exécutives, au-delà des défis exogènes que provoque leur environnement géopolitique et économique et qui renforcent la nécessité d’un contrôle citoyen, voient les régimes politiques qui les fondent remis en question par les citoyens.

(…)

Ce niveau de défiance inédit s’observe également à la lumière de la participation électorale à la désignation des exécutifs, dont les modalités de scrutin sont plus amplement commentées dans ce devoir (II, A, 2). Le politiste Dominique Reynié introduit ainsi le concept de protestation électorale, qu’il entend estimer par l’addition de trois comportements électoraux qu’il juge protestataires : l’abstention, les votes nuls et blancs, et les votes pour des partis et candidats « populistes ».

Ce raisonnement arithmétique, limité épistémologiquement, offre toutefois un indice de comparaison qui place, là encore, les quatre démocraties exécutives étudiées face à un niveau de défiance citoyenne très élevé : là où le taux calculé par Reynié n’est, en 2019, que de 36,5 % en Allemagne, 24,2 % au Pays-Bas et 33,5 % au Danemark, il atteint 56 % en Espagne, 68 % en France et 70 % en Grèce et en Italie.

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