Les zones d'ombre de l'aide active à mourir

Alexandra Joutel | 27 août 2025

Pour la première fois en France, un projet de loi sur l'aide active à mourir a été adopté par l'Assemblée nationale en mai dernier. Le texte sera examiné cet automne par les sénateurs. Présentée par ses promoteurs comme un progrès pour la dignité humaine, une ultime liberté face à la souffrance ou à la déchéance, l'aide active à mourir n'est pas exempte de risques de dérives éthiques ou sociétales. Au regard de ce qui est observé dans d'autres pays où ce dispositif existe déjà, on peut légitimement s'en inquiéter.

L’euthanasie active ne va pas sans poser problème aux médecins. D’abord parce qu’il ne s’agit plus réellement de soins, mais d’une « prestation de service » qui « ne requiert aucune compétence particulière », comme le souligne le juriste Yves-Marie Doublet dans une étude publiée en mars 2024 sur le site de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol). Ensuite, et surtout, cette pratique va à l’encontre du serment d’Hippocrate, dont le texte originel stipule : « Je ne remettrai à personne une drogue mortelle si on me la demande, ni ne prendrai l’initiative d’une telle suggestion. »

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