« L’euthanasie ne soulage pas le patient, elle l’élimine », estime Jacques Ricot

Patricia de Sagazan | 19 février 2025

ENTRETIEN. Progrès pour les uns, recul pour les autres, sa légalisation marquerait une rupture civilisationnelle majeure. Pour éclairer ce débat, rencontre avec le philosophe Jacques Ricot, qui a bâti son raisonnement après trente années d'observation en services de soins palliatifs.

D’ailleurs, la Fondapol révèle dans une enquête que cette loi permettrait une économie de 1,4 milliard d’euros par an … N’est-ce pas dans ce non-dit que demeure la plus grande des hypocrisies ?

Une logique est à l’œuvre et nous faisons semblant de ne pas la voir. Le système en lui-même est hypocrite. Quand une loi est votée, on doit chiffrer ses conséquences. La Fondapol a calculé les économies qui seraient alors réalisées en France si nous nous basions sur un modèle assez similaire à celui du Canada. Les Canadiens, eux, avaient effectué ce cynique calcul que ni les Pays-Bas ni la Belgique n’avaient osé faire. Lorsque les Canadiens ont voté la légalisation de l’euthanasie, ils prévoyaient quelques centaines de cas par an. Leur progression est de 30 % par an, pour s’établir à plusieurs milliers désormais. Au Canada, les décès par euthanasie sont de l’ordre de 4 %, mais dans la ville de Québec, ils atteignent aujourd’hui 10 % !

Retrouvez sur valeursactuelles.com

Commentaires (0)
Commenter

Aucun commentaire.