Mais pourquoi tant d'inertie face aux fraudes massives à la Sécu ?

Philippe Crevel, Thomas Carbonnier | 20 mai 2025

La Cour des comptes a de nouveau épinglé les comptes de la branche famille de la Sécurité sociale, vendredi 16 mai. Pas moins de 6,3 milliards d'euros de versements indus, mais aussi de prestations non versées, ont été constatés à la fin de 2024.

Philippe Crevel : Des efforts ont été faits pour réduire les abus et les erreurs. Des mesures ont été prises pour éviter le versement des pensions des retraités décédés. Avec les contrôles informatiques importants, sur la santé également, des mesures sont prises à la fois au niveau des professionnels de santé, au niveau des pharmacies, pour éviter les fraudes. Mais il faut voir la réalité en face. Les dirigeants politiques, les services publics et l’administration sont de plus en plus confrontés à des réseaux qui se mettent en place et à des systèmes organisés de fraude. Il y a une véritable course de vitesse dans le cadre de la traque et de la lutte contre la fraude. Les pouvoirs publics ne cherchent pas à protéger certaines parties de la population. En revanche, il faut des moyens financiers, humains pour aller débusquer et chasser les fraudeurs ainsi que les réseaux qui se mettent en place de plus en plus pour capter l’argent de manière indue auprès des régimes sociaux.

Atlantico : La politique familiale de la France s’est, pendant des décennies, fondée sur un principe d’universalité soutenu par tout l’éventail des partis politiques, selon une étude de la Fondapol. Une politique de nature différente, essentiellement sociale, a ensuite été appliquée. Ce processus a atteint son paroxysme au milieu des années 2010, entraînant une baisse de la fécondité, une accentuation du vieillissement de la population, et une perte de confiance dans cette politique. Comment est-il possible de refonder une politique familiale au service du bien commun, fondée sur des principes de liberté, de simplicité et de pérennité ?

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