Retraite par capitalisation : « Des difficultés inhérentes à la période de transition »

Bertrand Martinot | 05 novembre 2025

Si l’idée d’introduire un pilier de capitalisation dans notre système de retraite rencontre un soutien croissant, nombreux sont ceux qui soulignent les difficultés techniques et financières inhérentes à la longue période de transition d’un système par répartition pure à un système hybride répartition-capitalisation.

Cette étude, écrite par Bertrand Martinot avec le concours de Renan Muret et Philippe Gravier, propose des réponses à ces interrogations. Elle présente différents scénarios de montée en charge d’un pilier par capitalisation obligatoire dans le régime général pour atteindre 25 % des pensions versées.

Intitulée Vers un système de retraite mixe répartition-capitalisation. Quelques modalités concrètes de transition, la note simule également, à partir de données démographiques et sur la base des hypothèses du Conseil d’orientation des retraites, la montée en charge d’un tel régime, qui fonctionnerait par points. Plusieurs hypothèses de taux de rendement réels sont testées, allant de 3 % à 5 %, soit des hypothèses réalistes au regard des performances des fonds de ce type existants à l’étranger. Les gains attendus d’une telle réforme sont bien au rendez‑vous, à des horizons de temps divers selon les cas : accumulation d’actifs investis sur le long terme, plus grande équité intergénérationnelle, baisse sensible des cotisations retraites pesant sur les salaires.

Afin de répondre aux critiques selon lesquelles un tel dispositif serait très sensible aux fluctuations des marchés financiers, des stress tests sont également effectués. Ils montrent que même si le fonds était exposé, de manière récurrente et transitoire, à des baisses de la valeur de ses actifs, sa solvabilité et sa capacité à verser les pensions prévues ne seraient pas remises en cause.

Enfin, la note propose une gouvernance du nouveau pilier s’appuyant sur les partenaires sociaux ainsi que des protections juridiques particulières permettant de s’assurer que ce régime serait géré dans l’intérêt de long terme des cotisants et des retraités.

 

Voir l’intégralité de la note sur le site de la Fondapol.

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