Le président équatorien propose de ne pas exploiter le pétrole du sous-sol de la plus grande réserve mondiale. En échange, il demande une compensation financière internationale. Le projet pétrolier « Yasuni ITT » propose d’exploiter un gisement d’or noir découvert dans une des dernières parcelles sauvages du parc national du Yasuni, situé en pleine jungle amazonienne. Un paradis tropical qui pourrait offrir jusqu’à 850 millions de barils par an, soit 20 % des réserves en hydrocarbures du pays. Toutefois, au nom de la préservation de l’environnement, le président Rafael Correa est prêt à renoncer à l’exploitation de cet espace, véritable poumon vert de la planète | (100 000 hectares classés par l’UNESCO comme la plus grande réserve mondiale de la biosphère), mais également refuge de deux peuples indigènes qui vivent en isolement volontaire et de plusieurs milliers d’Indiens Huaorani.
De cette façon, l’Equateur demande à la communauté internationale une contrepartie financière équivalente à la moitié de ce que l’exploitation pétrolière lui aurait rapporté. L’Equateur utiliserait les intérêts produits par ce compte pour investir dans quatre domaines : les énergies renouvelables, la conservation des zones protégées, la reforestation et le développement social durable en Amazonie. L’idée a déjà séduit l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne. La Suisse et la France sont intéressées par le projet. D’autres pays, comme la Turquie ou même l’Iran, feraient aussi un geste. “C’est le projet le plus novateur et le plus concret actuellement pour lutter contre le réchauffement climatique”, affirme Alberto Acosta, ex-ministre des Energies et des Mines. (source)
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