Depuis les premières élections municipales de la Ve République, le taux d’abstention entre le premier et le second tour tend à augmenter, à de rares exceptions près. C’est l’occasion de dresser un bilan des écarts de participation entre les deux tours du scrutin municipal.
Source : TNS Sofres, « Absentions », étude tirée de l’ouvrage de Pierre Bréchon, La France aux urnes, 60 ans d’histoire électorale, La Documentation française, 2009.
En moyenne, depuis 1959, le taux d’abstention au premier tour est de 26,5 %. Au second tour, l’abstention moyenne est de 28 %. Par conséquent, depuis 1959, l’abstention du second tour est supérieure à l’abstention du premier tour : l’écart moyen entre les deux tours est de 1,5 point. Toutefois, ce chiffre cache quelques disparités.
C’est ainsi que l’écart était de 7,4 points pour les élections de 1965 marquant là le moment où l’abstention a été la plus élevée au premier comme au second tour. En revanche, les élections municicpales de 1959 ont vu l’écart le plus faible entre l’abstention du premier et du second tour : 0,9 point.
Signalons deux exceptions toutefois : les élections municipales de 1983 et 1989 au cours desquelles l’abstention a enregistré un recul au second tour par rapport au premier, de 1,3 point en 1983 et de 0,3 point en 1989.
En conclusion, une progression de l’abstention dimanche 30 mars 2014 aura pour conséquence une possible confirmation de la vague bleue, pour ne pas dire une amplification de cette dernière. L’espoir du Parti socialiste de limiter sa défaite réside dans une forte mobilisation de son électorat au second tour. Ce n’est pas acquis…
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