Les ménages les plus modestes dépensent davantage pour leurs logements, et les plus aisés pour le transport
Fondapol | 15 octobre 2014
Les ménages les plus modestes dépensent dd’aavantage pour leurs logements, et les plus aisés pour le transport
Par @AliceTiounine
Les disparités de niveau de vie dans la métropole s’atténuent au fil des années, mais un écart important persiste entre les ménages les plus aisées et les plus modestes. Que ce soit dans les dépenses de loisir, d’alimentation ou de culture on observe des contrastes forts ; mais les écarts les plus marqués portent surtout sur logement et le transport, comme le montrer une note récente de l’INSEE1 En 2011 la part des dépenses consacrées au logement des 20% des ménages les plus modestes est de 8.3 points supérieurs à celles des plus aisés, ce qui s’explique par le fait que les ménages les plus modestes sont le plus souvent locataires.
Le logement constitue ainsi le premier poste des dépenses des ménages du 1er quintile de niveau de vie (des 20% les plus modestes), avant même l’alimentation. Pour le 5ème quintile (20% les plus aisés), ce sont les transports qui représentent le premier poste de dépense – 18.3% de leur budget, devant l’alimentation et les autres biens et service, avant le logement et les loisirs.
Le poids des dépenses de logement diminue avec la taille des ménages
Le logement pèse moins quand la taille des ménages augmente, constituant ainsi un poste de dépense discriminant entre les différents types de ménages. Les personnes seules et les familles monoparentales dépensent respectivement 22.8% et 19.1% de leur consommation dans le logement, tandis les couples avec enfant n’y consacrent que 12% de leur consommation. Encore une fois la part des locataires explique le phénomène : ils sont 61% chez les familles monoparentales, 53% parmi les personnes seules et 32% parmi les couples avec les enfants. Ces écarts tiennent également aux économies d’échelle que le logement permet de réaliser. Un couple de locataire par exemple, dépense moins que qu’une personne seule ; de même une personne seule dépense moins en alimentation qu’une famille, pouvant consacrer une part plus importante pour son logement.
Entre 1979 et 2011, les écarts de structure de consommation entre groupes sociaux se sont déplacés de l’alimentation vers le logement.
Selon les catégories des ménages, les postes de consommation évoluent différemment. En ce qui concerne l’alimentation, la part des écarts du budget entre les ménages les plus modestes et les plus aisés ont considérablement diminué entre 1979 et 2011. En effet, l’écart est passé de 17 points t à 4 points. Le constat se vérifie par les catégories socioprofessionnelles : l’écart de la part de consommation consacrée à l’alimentation entre les ménages ouvriers et les cadres et professions intellectuelles supérieures est de 3.8 points en 2011, alors qu’il s’élevait à 11 points en 1979. La part du budget consacrée à l’alimentation n’est désormais donc plus un bon indicateur du niveau de vie des ménages.
En revanche les disparités selon les groupes sociaux se sont accentuées pour les dépenses de logement. En 2011, la part qui y est consacrée par les cadres et professions intellectuelles supérieures est inférieure de 4 points à celle des ouvriers alors qu‘elle était équivalente en 1979.
Crédit photo : C D_FR
1. http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?id=4363®_id=0
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