Pouvoir d'achat et vouloir d'achat.

Fondapol | 30 juillet 2012

Evolution de la consommation

Les statistiques mettent en évidence un fait bien connu dans les sociétés modernes: en France, en trente ans, la part du revenu allouée à l’alimentation a diminué (sans pour autant que les individus s’alimentent moins !) alors que la part consacrée au loisir a augmenté. Or, en trente ans, le revenu des ménages a fortement crû (le revenu disponible brut est passé de 665,0 Md€ en 1980 à 1283,2 Md€ en 2008 (INSEE). Soit un quasi-doublement!

Les lois d’Engel

Ces résultats s’inscrivent dans les lois d’Engel qui énoncent qu’à mesure que le revenu augmente, la part allouée à l’alimentation diminue et celle allouée à l’habillement et au logement reste stable. Conséquence : la part des autres dépenses (notamment de santé, loisirs) augmente. Selon P. Perri (Fondapol – Quatre idées pour renforcer le pouvoir d’achat), ces résultats sont les conséquences d’un phénomène non économique mais psychologique, à savoir le « vouloir d’achat » (il parle de « tentation » d’achat de « produits qui forment la « panoplie » de l’homme moderne » ou de « gadgets »), lui-même conséquence de l’arrivée des NTIC.

L’idée de vouloir d’achat

Il s’agit donc au final de distinguer le pouvoir d’achat du « vouloir d’achat » : le sentiment que le premier baisse (alors que les statistiques disent le contraire !) vient de ce que le second est en augmentation constante. Un paradoxe qui permet d’expliquer bien des réactions de l’opinion publique.

Julien Monardo


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