La Pologne communiste et postcommuniste face à l’Union européenne

La Fondation pour l’innovation politique a le plaisir de vous inviter à la sixième séance du séminaire « Héritage et mémoire du communisme en Europe », dirigé par Stéphane COURTOIS, directeur de la revue Communisme, directeur de recherche au CNRS (Sophiapol-Paris-X), intitulée « La Pologne communiste et postcommuniste face à l’Union européenne », le mercredi 24 juin 2009, de 18h30 à 20 heures.Intervenants :

  • François BAFOIL, sociologue, directeur de recherches au CNRS (CERI-Sciences Po Paris), spécialiste de l’Europe centrale contemporaine, communiste et postcommuniste ; il a dirigé en 2007 un important ouvrage collectif, La Pologne (Fayard-CERI) ;
  • Jean-Yves POTEL, docteur habilité en sciences politiques ; il a été pendant plusieurs années conseiller scientifique et culturel à l’ambassade de France à Varsovie, s’intéresse particulièrement à la question de la mémoire polonaise et vient de publier La Fin de l’innocence. La Pologne face à son passé juif (Autrement).

Prise entre les blocs russe et allemand, la Pologne a été la première victime des pactes soviéto-nazis d’août et de septembre 1939 ; elle a alors été détruite comme État, et ses territoires furent dépecés par les deux puissances totalitaires. En 1945, dans des frontières largement remaniées, elle s’est vu imposer un gouvernement communiste, inaugurant ainsi un long conflit entre ce pouvoir prosoviétique et une population profondément patriote et catholique.

L’élection d’un pape polonais en 1978 a réactivé les capacités de résistance au communisme du pays le plus peuplé d’Europe centrale et orientale, aboutissant en 1980 à la création du syndicat indépendant et de masse Solidarnosc, violemment réprimé par le pouvoir, qui instaura l’état de guerre en décembre 1981. C’est néanmoins en Pologne que, après des élections en partie libres en juin 1989, le pouvoir communiste a été contraint de laisser la place, ouvrant ainsi la voie à la chute du mur de Berlin et des autres dominos communistes.

Depuis, la Pologne a rétabli l’économie de marché et la démocratie parlementaire, puis a rejoint l’Union européenne. Tout en œuvrant à effacer les traces du désastre communiste – en particulier économique et social –, la Pologne demeure profondément travaillée par une histoire et une mémoire tragiques du XXe siècle, dont le dernier film d’Andrzej Wajda, Katyn, constitue un remarquable écho.

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