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Figure politique majeure de la IIIe République qu’il contribua à installer, Léon Say (1826-1896) fut aussi un homme d’idées soucieux d’inscrire ses convictions libérales dans la gestion courante des finances publiques. Commentateur de l’oeuvre de Hume, Adam Smith et Turgot, collaborateur du Journal | des économistes, auteur d’une bonne trentaine d’ouvrages d’économie sociale et dirigeant de l’Union libérale républicaine positionnée au centre gauche, ce protestant laïque, petit-fils du célèbre économiste Jean-Baptiste Say a en effet été à quatre reprises et pour une durée totale de cinq ans ministre des finances. Avant tout attaché à maintenir la stabilité fiscale, il fut en 1880 l’ambassadeur de France à Londres chargé de renégocier le Traité de libre échange franco-britannique avec Gladstone. Le libéralisme assumé de ce contemporain de Gambetta et de Jules Ferry lui a fait simultanément défendre la liberté du travail et combattre le travail des enfants ainsi que militer pour le repos hebdomadaire, ou encore s’opposer à l’impôt progressif sur le revenu et promouvoir le mouvement coopératif et mutualiste.
Paul-Jacques Lehmann, économiste, professeur à l’université de Rouen, livre avec cet ouvrage une biographie intellectuelle de Léon Say, qui éclaire l’histoire et la politique économique de la France à la lumière de ses doctrines.
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