Britanniques et Américains croient toujours au réchauffement climatique

L’échec du sommet de Copenhague, un hiver particulièrement dur, des erreurs dans un rapport du GIEC… Si l’on ajoute à cela « l’affaire Climategate » autour du vol et de la publication illégale d’emails échangés entre climatologues, force est de constater qu’une telle actualité est de nature à renforcer le scepticisme des Britanniques au sujet du réchauffement climatique.| Or, 71% d’entre eux se disent toujours préoccupés par le phénomène. Une récente étude menée par l’Université de Cardiff avec Ipsos Mori entre janvier et mars 2010 n’indique pas d’effondrement de la confiance que le public britannique éprouve à l’égard de la science climatique. Certes, en 2005, 82% s’inquiétaient au sujet du réchauffement climatique, mais comme le souligne l’un des responsables de l’étude, le professeur Nick Pidgeon, la crise économique a généré d’autres préoccupations et « il y a une limite à l’inquiétude que chacun peut éprouver ». De plus, une grande majorité de Britanniques ne rechignent pas à ce que l’argent du contribuable alimente la lutte contre le réchauffement climatique : 68% d’entre eux se disent en faveur du financement public de cette lutte.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’heure n’est pas non plus au scepticisme – au contraire. Une étude menée par les universités de Yale et George Mason et publiée en juin indique que 61% des Américains croient en la réalité du réchauffement climatique (+ 4 points par rapport à janvier 2010), et 50% estiment que ce réchauffement est l’œuvre de l’homme (+3 points). Enfin, 63% des Américains déclarent que l’enjeu du réchauffement climatique est important pour eux   sur un plan personnel (+5 points par rapport au mois de janvier). Selon un porte-parole de Yale, la marée noire dans le Golfe du Mexique n’est pas sans influence sur ce mouvement d’opinion : elle contribuerait à rappeler au public « le côté obscur de la dépendance vis-à-vis des carburants fossiles ». 
(Sources : The Guardian, Science Daily)