Le débat sur les OGM objet de la première initiative citoyenne européenne

Une pétition signée par plus d’un million de personnes et demandant l’arrêt des autorisations d’OGM en Europe a été présentée le 9 décembre, à la Commission européenne. Pour la première fois, les citoyens de l’Union ont eu recours à la possibilité ouverte par le Traité de Lisbonne de demander la modification d’une législation communautaire sur la base du recueil d’un million de signatures de ressortissants européens.|
La pétition, lancée en mars par Greenpeace pour l’Europe et le mouvement mondial Avaaz, demande à la Commission de ne plus autoriser de nouveaux OGM. Deux types d’organismes génétiquement modifiés sont actuellement en vigueur en Europe : le maïs MON810, développé par Monsanto, et la pomme de terre Amflora, développée par BASF. Est également réclamée par le million de signataires une agence scientifique chargée spécifiquement de l’étude d’impact des OGM.
Le poids de la pétition reste aujourd’hui indéterminé étant donnés les enjeux de procédure qui l’entourent. La dite initiative citoyenne du Traité de Lisbonne n’entrera en vigueur qu’à la fin de l’année 2011. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a donc refusé de la recevoir et a délégué le commissaire à la santé John Dalli, chargé du dossier OGM. Ce nouveau procédé démocratique est actuellement l’objet de débats entre le Parlement, la Commission et le Conseil.
Jorgo Riis, directeur de Greenpeace pour l’Europe, se montre inquiet quant à l’aboutissement de cette première expérimentation du droit d’initiative au sein de l’Union. Les institutions européennes vont devoir arbitrer entre les lobbies de l’industrie chimique et un million de citoyens européens, des choix complexes au cœur d’enjeux économiques, écologiques et démocratiques de taille.
(Source : Le Figaro)

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