Le premier numéro de 2050, la revue de la Fondation pour l’innovation politique, est paru

Intitulée 2050, elle comporte 172 pages ; sa parution sera trimestrielle. Le dossier central de ce n° 1 a pour thème « Identité, communautés » ; onze auteurs de tous horizons font le point sur ce sujet d’actualité et qui nous revient du fond de l’Histoire… La rubrique « Libres échanges » est un espace de réflexion et de débat. Elle est réservée aux meilleurs spécialistes dans leur domaine. Enfin, la rubrique « Chantiers » dresse un premier bilan des travaux de la Fondation. Il était important que nos recherches et nos propositions se confrontent aux lecteurs.

Pourquoi ce titre, 2050 ?

Dans l’éditorial qu’il signe, le rédacteur en chef, Jean de Boishue, explique : « Nous sommes las de vivre dans le confinement des calendriers électoraux. 2050 n’est ni une étape ni un rendez-vous millénariste… mais un clin d’œil complice aux inconnues du nouveau siècle ». 2050 n’a pas d’attaches partisanes. Sa ligne éditoriale est d’offrir à tous ceux qui le souhaitent la liberté de penser et d’imaginer l’avenir.
La parution du n° 2 est prévue pour juillet 2006. Le dossier central aura pour thème « Francophobie-francophilie », sujet qui sera traité par des auteurs étrangers.

Présentation du numéro 1 de 2050

Le dossier de la revue s’intitule « Identité, communautés », un sujet qui se pose de toute éternité… aujourd’hui d’actualité. François Huguenin considère que récuser les communautés, « c’est récuser les points d’ancrage qui donnent à la vie commune un sens ». Et d’ajouter : « mais, à la différence du monde ancien, les communautés modernes ne sont pas intégrées à un ordre : là est le défi de la modernité politique ». Michel Maffesoli pense, lui, que le monde est en train de se réorganiser autour du primat de l’individu, et que le « vitalisme » des communautés s’oppose désormais à un progrès linéaire auquel nos sociétés se sont formatées. D’accord, dit notre jeune contributeur Mikaël Nichanian, mais faut-il pour autant les ériger en corps intermédiaires ? Ne nous y trompons pas, écrit Hervé Cassagnabère, les communautés, l’énergie identitaire, ne sont pas seulement en résurgence, mieux que cela, ils prennent le pouvoir dans de nouveaux espaces démocratiques et particulièrement « dans le nouveau monde du cyberespace ». Certes, le marketing y est déjà chez lui, mais l’auteur met aussi en garde : « il appartient au politique de comprendre et de relayer l’immense potentiel démocratique que recèlent les communautés virtuelles ». Le débat est ainsi ouvert dans nos colonnes par des enseignants, des sociologues et des philosophes… Preuve que dans notre régime républicain et dans notre système démocratique, l’orage identitaire inquiète tout le monde.

Auteurs : François Huguenin, Frédéric Rouvillois, Michel Maffesoli, Mikaël Nichanian, Hervé Cassagnabère, Elvire Fabry, Emmanuel Le Roy Ladurie, Galia Ackerman, Dominique Andolfatto, Yves Combeau, Jean-François Colosimo, Stéphane Giocanti.

La deuxième rubrique de la revue est intitulée « Libres échanges ». L’économie en est simple : la parole est donnée aux meilleurs spécialistes dans leur domaine. Cécile Guilbert parle de la mode : y a-t-il secteur d’activité où la création est autant tributaire de l’innovation ? En grand expert des pays de l’Est, Stéphane Courtois interpelle notre gauche européenne. Pourquoi hésitez-vous, lui demande-t-il, à condamner franchement les crimes commis par des régimes totalitaires ? Ainsi, « Libres échanges » ouvre un large éventail de questions brûlantes. Les organismes génétiquement modifiés : une avancée ou une folie ? (Guy Paillotin). L’Europe est-elle morte en France le 29 mai 2005 ? (Alain Laquièze). Notre ambition n’est pas de fixer une ligne éditoriale. Nous considérons, comme notre cher Philippe Muray, disparu récemment et auquel nous rendons hommage, que rien n’est plus grave pour une idée originale que de subir la loi du consensus. Mais ne sommes-nous pas une fondation pour l’innovation ?

Auteurs : Guy Paillotin, Cécile Guilbert, Pierre de La Coste, Marc Crapez, Stéphane Courtois, Alain Laquièze.

La troisième rubrique est intitulée « Chantiers ». Elle est consacrée à la synthèse des travaux de notre équipe de chercheurs. Pour être crédibles, toute pensée, toute proposition doivent à un moment donné se confronter à l’opinion. En matière d’intelligence, ce qui reste confidentiel ou réservé à des initiés est sans intérêt. Comme en matière d’art, l’innovateur est celui qui prend le risque de s’exposer. C’est le choix que nous faisons, et y avait-il meilleur support que les colonnes de notre revue ! Oui, notre Fondation se veut politique au sens français et démocratique du terme.

Auteurs : Anna Stellinger, Marie André, Christine Gavini, Elvire Fabry, Lars Danielsson, Bronislaw Geremek, Jean-Didier Vincent, Marie-Christine Bellosta, Olivier Archambeau, Jérôme Monod, Franck Debié, Cécile Chavel, Olivier Le Guay.
Jean de Boishue
Rédacteur en chef
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