Emmanuel Macron au Vatican : "Il est nécessaire d’appeler les religions à prendre leur part dans le débat public" selon Dominique Reynié

Clara Gabillet, Dominique Reynié | 24 octobre 2022

Ce n’était pas le motif premier de son déplacement à Rome. Mais une étape incontournable. C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron et le pape François se rencontrent. Au menu des discussions : les enjeux internationaux comme la guerre en Ukraine et l'accueil des migrants. Mais aussi le sujet sensible de la fin de vie. Dominique Reynié est politologue, directeur du groupe de réflexion la Fondation pour l’innovation politique. Il était l'invité de la Matinale RCF.

Il est reçu par le pape François en marge de son discours à la conférence internationale sur la paix organisée par la communauté Sant’Egidio. C’est la troisième fois qu’Emmanuel Macron rencontre le souverain pontife. Un rendez-vous « fondamental, nécessaire et délicat » selon le politologue Dominique Reynié. « Le fait religieux dans le monde ne fait que prendre de l’ampleur et donc il n’est pas possible de ne pas avoir de dialogue avec le pape en tant que président français. C’est également nécessaire parce que nous avons des sujets qui touchent aux sensibilités et à la dimension religieuse comme la fin de vie », poursuit celui qui dirige le groupe de réflexion « Fondation pour l’innovation politique ».

Dialoguer avec les religions

Dimanche, durant son discours, Emmanuel Macron en a appelé au « don de sagesse, d’engagement et de liberté des religions », ainsi qu’à leur « rôle de résistance »« Pour Emmanuel Macron, il y a un intérêt manifeste à discuter avec les religions et le pape, comment Dominique Reynié. On ne peut pas s’adresser aux religions si ça n’est pas pour dire quelque chose de substantiel. Si c’est pour faire un discours extrêmement prudent, c’est vide. Il est nécessaire d’appeler les religions à prendre toute leur part dans le débat public. »

La question de la fin de vie

Les discussions devraient tourner autour de la paix dans le monde et notamment de la guerre en Ukraine. Mais un autre sujet, français cette fois-ci, semble inévitable, celui de la fin de vie. Emmanuel Macron a lancé une convention citoyenne sur la fin de vie pour faire évoluer la loi. Face au pape François, « on devrait y voir une invitation à bien réfléchir ». Emmanuel Macron « ne peut pas reculer, il a lancé un processus », souligne Dominique Reynié.

 

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