Gabrielle Cluzel : Il y a progrès et progrès

Gabrielle Cluzel | 31 janvier 2025

Que mettre derrière la réalité du mot "progrès" ? En distinguant progressisme et progrès scientifique ou sociétal, cette chronique souligne la perfidie langagière et réelle de l'euthanasie comme prétendu progrès social.

Pendant que Trump annonçait un investissement massif dans l’IA, revenait, en France, le débat sur l’euthanasie. Un pays mise sur le progrès scientifique, l’autre, sur le sociétal. Pour la fin de vie, le progrès sociétal pense que la mort est une solution, quand le progrès scientifique vise à l’amélioration de la prise en charge de la douleur. De même, le progrès scientifique a
inventé la péridurale. S’il n’y avait eu que le progrès sociétal pour gérer les affres de l’accouchement, on aurait recommandé de ne pas enfanter . C’est aujourd’hui ce que les écologistes préconisent pour ne pas abîmer la planète. Pourtant, plus il y a de cerveaux, plus les chances de résoudre un problème augmentent. Relisons le conte du Petit Poucet : c’est le dernier,
surnuméraire, qui finit par enrichir la famille. L’entourloupe du progrès sociétal est de faire croire, parce qu’une syllabe les sépare, qu’il porte le progrès social. Si le progrès scientifique améliore les conditions de vie, une récente étude de Fondapol dans les pays où l’euthanasie est légalisée montre que le progrès sociétal tue d’abord les plus pauvres.

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