Quand l’orientation tourne à la lutte des classes

Sophie Roquelle | 28 mai 2025

L’Indice de position sociale (IPS) joue un rôle croissant dans les algorithmes d’orientation des élèves, sans parvenir à résorber les inégalités scolaires.

Depuis quelques années, l’Éducation nationale oriente les élèves du secondaire en fonction du nombre de livres dans la bibliothèque de leurs parents.

Car le grand ordinateur de l’Éducation nationale SUPPOSE le nombre de livres à disposition des élèves chez eux en fonction de la catégorie socioprofessionnelle de leurs parents. C’est ce qui s’appelle l’Indice de position sociale (IPS) mis en place en 2016 et pleinement intégré en 2021 à la procédure d’affectation des lycéens parisiens.

Lorsque vous remplissez la fiche de renseignements de votre enfant en début d’année de collège et que vous inscrivez en toute honnêteté la profession de chacun des parents, un IPS est attribué à votre enfant. Par exemple : si la mère est infirmière et le père ouvrier, l’IPS sera autour de 92. Mais si la mère est professeure et le père avocat, l’IPS atteint 170 : c’est un enfant privilégié, qui a accès à la culture, peut se faire aider à la maison, etc.

n clair, ce n’est plus le bulletin de notes ou la proximité géographique qui décide, mais la profession de papa et maman (et donc le nombre de livres dans leur bibliothèque, etc.). Ce qui a fait dire à la Fondapol : « La réforme Affelnet à Paris : un voyage au pays où 15 = 20 ».

Retrouvez l’article sur lopinion.fr

Commentaires (0)
Commenter

Aucun commentaire.