Quand la police investit Facebook

Fondapol | 12 février 2013

12.02.13Les médias sociaux ne seraient-ils pas adaptés à d’autres usages que ceux du commerce ou de la vie privée ? Twitter, Facebook et autres plateformes du web ne pourraient-elles contribuer à améliorer le fonctionnement de certains services publics ? C’est ce que la police de la ville de Cincinatti, située dans l’Etat de l’Ohio aux Etats-Unis et peuplée de 300 000 habitants, souhaite démontrer en scrutant ce qui se passe sur Facebook. Elle a ainsi pu enquêter depuis 2008 et démanteler des réseaux de criminels. Cette évolution dans les méthodes de travail de la police s’est produite assez naturellement, sans formalisation et sans autorisation de la hiérarchie. Depuis, le dispositif s’est renforcé, principalement en créant au sein du département de la police scientifique de l’université de Cincinatti,  des formations spécifiques dédiées aux personnels de police. On y apprend sans doute, en autres usages, comment se créer de fausses identités pour piéger les malfrats.

 

 

 

 

 

 

Une infographie réalisée par le magazine StateTech, à partir d’une enquête de LexisNexis Risk Solutions, montre que les services de police utilisent maintenant assez largement les médias sociaux dans le cadre de leur travail. C’est ainsi que sur 1200 professionnels interviewés par LexisNexis à travers le pays, 83 % des répondants disent utiliser les médias sociaux, notamment Facebook et YouTube, pour poursuivre leurs enquêtes. Et parmi ceux qui ne le font pas, 74% ont l’intention de le faire dans l’année qui vient, ce qui porterait le taux d’utilisation à environ 95%. Plus des deux tiers (67%) des personnes interrogées pensent que les médias sociaux permettent d’agir plus rapidement dans les affaires de criminalité. Les utilisations les plus courantes des médias sociaux parmi ceux qui y sont familiers, concernent l’identification des criminels (85%) et de leurs « associés » (75%), l’identification des activités criminelles (76%), le lieu où elles se déroulent (66%), et la diffusion de photos et d’éléments de preuve (61%).

Claude Sadaj

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