Pourquoi la France penche-t-elle vers l’État administratif dans un esprit illibéral ?
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La Fondation pour l’innovation politique a le plaisir de vous inviter à la séance inaugurale du séminaire « Les procès contemporains de la démocratie libérale », dirigé par Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), membre du conseil scientifique de la Fondation, intitulée « Pourquoi la France penche-t-elle vers l’État administratif dans un esprit illibéral ? » et organisée le mardi 24 mars 2009 de 18h30 à 20 heures.
Intervenant : Lucien JAUME, directeur de recherche CNRS au CEVIPOF, auteur de L’Individu effacé ou le Paradoxe du libéralisme français (Fayard, 1997).
Dans notre histoire, le rapport des Français à la société, celui de l’individuel au collectif ou bien du privé au public ont passé par l’État comme médiateur indispensable. L’égalité, dont Tocqueville fait le moteur de toute la modernité, a été, en France, la valeur cardinale dont l’État administratif s’est chargé : contre les intérêts particuliers, contre le « fédéralisme », contre les prétentions religieuses qui ont failli ruiner le pays.
Cette vision de l’État défenseur de l’intérêt général et de l’égalité grâce à ses capacités d’administrateur a été le bien commun de la droite et de la gauche. Cette vision explique aussi les tensions entre l’État à la française et deux formes du libéralisme : le constitutionnalisme, d’une part, le pluralisme associatif et l’autonomie de la société civile, d’autre part. Tous nos choix actuels gagnent à être éclairés par cette histoire qui plonge dans le passé, mais qui est encore vivante et agissante.
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