Débat : L'esprit démocratique des lois - Dominique Schnapper, Gérard Grunberg, Jean-Philippe Moinet et Dominique Reynié
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Jeudi 5 juin à 18H30 sera diffusé, en direct sur le site de la Fondation et sur le site de la Revue Civique une discussion autour du livre L’esprit démocratique des lois avec Dominique Schnapper, sociologue, membre honoraire du Conseil constitutionnel, membre du Conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique, Gérard Grunberg, politologue au CEE, Centre d’études européennes de Sciences Po et Jean-Philippe Moinet, fondateur de La Revue Civique.
Malgré des réalisations et des succès incontestables, la société démocratique suscite aujourd’hui le malaise. Jamais, dans l’histoire humaine, les sociétés n’ont été effectivement aussi libres, aussi tolérantes et aussi riches. Elles assurent plus de libertés, plus de bien-être matériel à leurs membres et sont plus égalitaires, ou moins inégalitaires, que les autres. Comment faut-il comprendre ce malaise ?
Poursuivant sa réflexion sur la dynamique démocratique, Dominique Schnapper n’ entend pas, après tant d’autres, condamner les temps présents au nom d’un passé plus ou moins mythique, ni proclamer l’imminence du déclin définitif de la démocratie, moins encore déplorer la trahison inéluctable de son inspiration dans ce qu’elle a de meilleur.
Rappelant ses vertus dont nous profitons sans en prendre toujours conscience tant elles nous paraissent naturelles, elle analyse ses dévoiements possibles au point de remettre en question les grands principes qui la fondent.
Car les déviations possibles de la démocratie sont portées par l’ambition de dépasser toutes les limites, nées de l’intérieur de la vie sociale et dans son prolongement. Ces déviations pourraient exister si l’on donnait à chaque principe son sens plein, en allant au bout de sa logique, jusqu’à l’excès qui risque de le déformer.
Les démocrates ne devraient-ils pas résister à l’utopie d’une démocratie qui serait «générale», «intégrale», «totale» ou «pure», à «l’ultra démocratie» ?
Même si la démocratie ne peut que se trahir elle-même, même si elle ne peut être à la hauteur de ses ambitions, il importe d’analyser le moment où cet écart entre les aspirations des individus et la réalité des pratiques sociales finirait par remettre en question le sens même de l’ordre démocratique.
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