C’est là tout le paradoxe : la France est à droite par ses valeurs, ses attentes, ses préférences, mais les partis de droite sont en voie de disparition. A l’évidence, le macronisme attire une partie de leur électorat et le Rassemblement national aspire l’autre. Mais cela ne suffit pas à expliquer la situation dans laquelle se trouve la droite de gouvernement en France. Schématiquement, un quart des électeurs français se retrouve dans le vote Macron et un quart dans le vote Le Pen. Il y a donc tout un vote de droite en retrait, suspendu. C’est le signe d’une France qui ne se sent plus représentée et que l’on finit par oublier parce qu’elle s’est retirée des scrutins. Elle peut s’abstenir massivement ou voter blanc. On l’a vu lors des européennes qui se sont résumées à la confrontation Macron-Le Pen avec une abstention record et une forte dispersion électorale. L’absence de captation par LR et l’UDI est spectaculaire. Une partie de la droite ne se sent plus prise en considération. Et cette France de droite, porteuse d’aspirations parfois contradictoires, n’a pas de leader capable de la réunir et de la mobiliser par un discours ordonné autour d’une vision globale.
«Une partie de la droite ne se sent plus prise en considération»
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